CHANTS 411
Mais si ton nourrisson, mère, Fut toujours fidèle à ta loi, Si la peine la plus amère L'a toujours vu tourné vers toi,
Fais alors qu'une docte fièvre En mes chants verse sa chaleur Et que ta force et ta douceur, Muse, coulent de ma lèvre.
��* *
��Comme un jeune rameur lutte contre l'orage
D'un bras constant et généreux, Sans te lasser jamais subis, ô mon courage,
L'assaut du sort injurieux.
Comme un arc bien construit, la flèche étant lancée,
Ne s'altère pas d'un degré, Sache malgré l'effort garder, ô ma pensée,
Un tour égal et mesuré.
Comme d'un luth frappé par l'archet implacable
S'élève un son pur et charmant, mon cœur, sous le coup redoublé qui t'accable,
Résonne harmonieusement.
��Comme l'aigle blessé s'élance au ciel de flamme
Malgré h trait qui le meurtrit,
D'un vol toujours plus prompt dirige-toi, mon âme,
Vers le but que tu t'es prescrit.
Mars 1912.
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