croire à " ce petit ancien régime de convention " que nous représentent les livres scolaires, à " ce tout petit bougre, détestable, de petit ancien régime de complaisance et de docilité." Par delà la France de la Troisième République, par delà la France de la Révolution, il découvrait ou retrouvait la France du dix-huitième et celle du dix-septième siècle, et celle de la Renaissance, et celle du Moyen Age ; mais il refuse de s’arrêter soit au Gothique, soit à la Renaissance, soit à l’âge classique, soit au romantisme. Il aime, il adore tout cela. A sa manière, il construit pour la France une théorie du Bloc. Je me trompe : il n’accepte en bloc aucune de ces traditions ; il sait leurs défauts, les défauts dont elles sont mortes ; dans toutes et dans chacune, il choisit. Il les voit s’opposer toutes justement en ce qu’elles ont chacune de fixé, de figé, de mort, et se rejoindre au contraire dans la volonté héroïque où chacune a pris sa source ; volonté toujours vivante, encore que parfois endormie, au cœur même de la nation ; volonté qui demain peut étonner le monde par un nouveau réveil.
Enfin toutes ces traditions se rassemblent, se concentrent dans celle, jamais interrompue, de notre culture, de notre art, et spécialement de notre art littéraire. C’est ici que la conscience du métier, l’amour de la belle besogne, s’appuie avec le plus de confiance sur les leçons du passé : Si nous man-