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Page:NRF 1909 11.djvu/23

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ETUDES 359

L'esprit du rêveur ressemble à un système sur lequel les forces extérieures s'annulent ou n'agis- sent pas, et dont les mouvements intérieurs ne peuvent amener ni déplacement du centre ni rotation.

On n'avancerait pas si la résistance du sol et son frottement ne venaient annuler la force qui tend à maintenir immobile le centre de gravité, quand la première jambe s'éloigne du corps. Mais si la jambe arrière est endormie, la pression au sol ne réveille pas la raideur ou tension des muscles, et la force n'est pas annulée, parce que la tension n'est pas excitée par le sentiment du contact. On sent le sol comme à distance, comme dans un rêve, sans pouvoir répondre.

Et quand tout l'être est endormi, c'est que le changement ou la modification imprimés ne peuvent amener un changement ou déplacement relatifs, non que des forces extérieures fassent défaut, mais l'instrument de leur application est momentanément aboli.

Le rêveur réagit par des visions et mouvements qui ne peuvent changer la cause de l'impression. Ne pouvant arrêter l'impression par une image partielle fixe, ni opposer telle image (vraie) à telle (fausse), ni la mémoire à l'actuel, etc., il est comme celui qui glisse sur une surface polie, et qui ne peut isoler une jambe par la fixation extérieure.

Mais le rêveur n'en sait rien. Il prend son

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