Ce n’est là que l’effet du style. En quoi ces danses qu’exécute une femme demi-nue, diffèrent-elles des plus lascives ? Par une volonté qui ne se dément pas un seul instant, de ne chercher d’effets que dans certains mouvements strictement prévus, sans jamais s’en remettre aux seules ressources de la plastique féminine. Un tel résultat suppose une longue étude de l’antiquité. Il suppose surtout le départ bien arrêté et qu’une femme établit si difficilement, entre le souci de faire œuvre d’art et le désir de plaire personnellement.
J. S.
LA PARISIENNE,
L’interprétation actuelle se recommande par sa recherche du ton juste, — qu’elle rencontre souvent. Mais on regrette qu’il y ait si peu de composition dans le mouvement, un tel défaut d’accents, de carrure dans le rythme. Pour ainsi dire, ce n’est pas joué en mesure.
Mlle Cerny laisse voir qu’elle goûte du plaisir à jouer Clotilde. Qu’elle soit tout-à-fait "La Parisienne", elle n’en doute pas, et nous persuade presque. Mais elle use à l’excès de sourires et de mines, s’attarde à faire, d’une diction rare, valoir des mots, — elle enjolive le texte. Et l’on ne voit pas à la vraie Clotilde cette coquetterie précieuse, ce maniérisme brillant qu’elle lui prête, non plus que ces façons chattes, un peu bien voluptueuses. (Rien n’indique que Clotilde soit même sensuelle). Cette Clotilde qui, quittée par Simpson, — une passade, et la seule aventure où elle se soit jamais risquée, nous le sentons assez, — vient raisonnablement se rasseoir entre ses deux " maris ", aurait ces dehors de mondaine un peu coureuse ? Et pourquoi ces robes, si visiblement trop chères ? Clotilde ne se fait pas entretenir, et Du Mesnil n’est pas riche.
M. Mayer, qui joue Lafont, emploie adroitement, heureusement, ses dons courts et ingrats. Que son "air" soit plus d’un mari que d’un amant, nous n’irons pas le regretter, car rien ne s’accorde mieux à la figure de Lafont. Que Du Mesnil soit "con-