III
Voilez, voilez vos yeux, car les lueurs, Junon,
Que l’avril y a remuées
Ne sont point les reflets étoilés du gazon,
Ni des printanières nuées ;
Mais dans vos lourds regards blanchit, sans qu’un soupçon
De votre pudeur le pressente,
La douceur d’une tendre épaule de garçon
Ou d'une hanche adolescente.
IV
Quel fauve a cette nuit ta fureur attisée ?
Flairas-tu dans le cirque un spectre de lion ?
Tremblants nous t’avons vu lancer, sombre Orion,
Tes flèches dans les arcs béants du Colisée !
V
Vous m’avez allaité, mamelles des coupoles,
Vous que gonfle la Ville à son ventre divin.
Lait de la foi, combien tu grises et consoles !
Cité Sainte, vraiment, n'était-ce pas du vin ?
VI
Figure de la fresque, en ta vaine balance,
Pèse sa peine et mon silence.