UNE DISCIPLINE DU VERS LIBRE 457
plus simple métamorphose du vers régulier. " Exemple :
En allant vers la ville où Ton chante aux terrasses Sous les arbres en fleur comme des bouquets de
[fiancées En allant vers la ville où le pavé des places Vibre au soir rose et bleu d'un silence de danses
[lassées. (H. de Régnier).
Le procédé, ainsi qu'on voit, est simple ; du moins lorsque la constante rhythmique ouvre le vers ; également aussi quand elle le ferme. Mais, nous dit-on, il peut arriver qu'elle s'y déplace, tantôt extrême et tantôt médiane. Et à l'appui, on nous cite cette autre strophe :
La voix retentit comme un hymne paré d'étoiles parmi les drapeaux et les miroirs de fête des cadences de marteaux géants dans des forges hantées de chanteurs athlètes^ etc.
(G. Kahn).
Arrêtons-nous... Vraiment, en toute bonne foi, est-il possible de le suivre dans ses déplacements injustifiés, " ce corps fixe qui bat la mesure" ? Non souligné, le trouverions-nous même ? Pour ma part, dans ces quatre vers, je lui dénie toute valeur rhythmique : aveuglés par leur théorie, nos deux jeunes poètes nous entraînent dans le chaos. La constante qu'ils cherchent, mais ils la trouveront
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