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UNE DISCIPLINE DU VERS LIBRE 46 1

Marquer parfois la fin de quelques vers à rythme émoussé.

Sonner, rouler quand il faut faire donner la batterie.

Taper du talon les pas d'une petite danse qui s'en accommode, etc. etc... ,,

La tirade est brillante ; libre à nous de nous en amuser ; mais notons en bien le sens : Dans " le vers libre " selon nos deux poètes, la rime ne sera plus la règle, mais l'exception... Hélas, ils ne traiteront pas mieux l'assonance !... Que nous importe qu'ils en sachent goûter 1' " inattendu " et les " délicatesses " s'il la relèguent dans le même coin, si doctoralement ils décident que son " emploi, érigé en règle serait aussi dangereux que l'emploi constant de la rime " ? Donc, c'est dit, plus d'écho sonore, pour renforcer, asseoir périodiquement la carrure assez instable, nous l'avons vu, de leurs constantes rhythmiques. Plus de musique que celle des " arabesques de voyelles ", des " amas de diphtongues nasales. " Plus de réponse harmo- nique d'un vers à l'autre à travers la strophe. La musique du vers : jeu d'allitérations ; un luxe pour suppléer au nécessaire absent !

Allitéré ou non, le vers blanc reste le vers blanc, c'est-à-dire prose rhythmée. Il existe un héritage que, poètes, il ne nous est pas possible physiologi- quement de rejeter : l'héritage de la rime, de la rime-assonance, mieux de l'écho sonore. Comme

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