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L*OTAGE 109

SYGNE. — Je vis toute seule ici et ne sais rien de la politique.

MONSIEUR BADILON. — Mais vous voyez au moins que c'est l'heure du Prince de ce monde, et Pierre lui-même est entre les mains de Napoléon.

Qui l'empêche de façonner un autre pape, comme ces empereurs de ténèbres jadis, ou de le tirer de Rome,

Comme les anciens rois de France afin de l'avoir à eux .?

Voici le dernier désordre ! Voici le cœur dérangé de sa place !

Ah, nous ne sommes pas seuls ici ! Ame pénitente, vierge, voyez ce peuple immense qui nous entoure.

Les esprits bienheureux dans le ciel, les pécheurs sous nos pieds,

Et les myriades humaines l'une sur l'autre, attendant votre résolution !

SYGNE. — Père, ne me tentez pas au-dessus le ma force !

MONSIEUR BADILON. — Dieu n'est pas lu-dessus de nous, mais au-dessous.

Et ce n'est pas selon votre force que je vous tente, mais selon votre faiblesse.

SYGNE. — Ainsi donc moi, Sygne, comtesse Ide Coûfontaine,

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