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174 I-A NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

vrai poète l'expérience qui leur est venue en favorisant d'insi- pides rimeurs. On peut être tranquille, désormais. Le premier théâtre français, le premier théâtre du monde refusera dix chefs d'œuvres, cent chefs d'oeuvres, par crainte de se tromper et de ne pas faire ses frais, par ignorance, par défiance, par lésine, et parce qu'il a conscience d'avoir, une fois pour toutes, fait preuve de désintéressement à l'égard de la Poésie, en la personne de M. M. Arnyvelde et Bois... J'ai cru bon d'interroger M. Jules Claretie, afin d'avoir là-dessus son senti- ment. Il m'a répondu : " Tout va bien, tout va bien... Nos finances n'ont jamais été plus prospères. Les recettes de M. Wolff sont superbes. Les Marionnettes font neuf mille tous les soirs !..." J. C.

�� ��INITIATIVES THEATRALES.

Nous signalions dans notre dernier numéro l'intéressante série de représentations que M. Antoine consacrera, cet hiver, aux jeunes poètes dramatiques encore non joués. Nous annon- cions la réouverture du Théâtre des Arts dont il est aujour- d'hui rendu compte... Il semble, d'autre part, que des initiatives fort nombreuses et fort désintéressées se proposent désor- mais de faire aux frivoles spectacles du Boulevard la plus noble concurrence. M. Camille de Sainte-Croix qui, dès l'hiver dernier, avait réussi à attirer au Théâtre Fémina une éHte attentive, reprend avec succès la suite de ses représentations Shakespeariennes. Ses jeunes comédiens viennent d'interpréter, non sans une fantaisie pleine de goût. Le Songe d'une Nuit d'Été et Les Joyeuses Commères de Windsor. Ils nous donneront Tout est bien qui finit bien, Antoine et Cléopâtre, Macbeth et Le Roi Jean.

M*"* Neith Le Blanc et M.Soarez, encouragés par M. Mounet- SuUy et M"» Bartet, firent applaudir déjà Les Juives de Garnier. Ils se proposent de rappeler sur leur théâtre Les chefs

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