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Page:NRF 5.djvu/245

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l'otage 239

agneau mourant entre ses gencives désarmées prend la main qui vient de l'égorger !

Mais ce n'est point ma main que vous baisez, ô ma fille, mais le Christ en son prêtre qui oint et qui pardonne,

La main du prêtre consacré qui vous a communié si souvent et qui chaque matin tient élevé

Le Fils de Dieu sous les accidents,

Que vous allez voir face-à-face.

(Il tombe à genoux devant le lit)

Et maintenant enfin je puis être lâche et vous montrer mon cœur !

Nul homme ne vous a aimé comme moi, de cet amour que les gens du monde n'entendent pas.

Car Dieu même qui parlait par ma bouche, et qui entendait par vos oreilles,

Est-ce qu'il n'était pas dans notre cœur aussi à tous deux ?

Gloire à Dieu qui a donné l'âme sublime à guider par l'âme la plus basse !

Et quand vous vous mettiez à genoux à mon côté au tribunal de la pénitence,

C'est moi qui du fond des ténèbres m'émerveil- lais et me prosternais devant vous.

Hélas, je n'avais qu'un seul enfant et voici qu'on me l'a égorgé 1

Souvenez-vous de votre pasteur, petite brebis

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