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LETTRES DE CHARLES-LOUIS PHILIPPE 605

Je travaille à mon roman sur la prostitution dont je t'avais déjà parlé. Mon bonhomme se promène B*^ Sébastopol, une heure de raccrochage, et il va lui arriver malheur. Mon livre sur l'amour maternel va paraître, partiellement, en mars pro- chain. Ça fera un petit volume de la grosseur de mon dernier. On n'en a pas voulu au " Mer- cure.

Tu vois Christian Beck. J'ai gardé de lui un souvenir excellent. Rappelle-le-lui. On m'a dit qu'il portait maintenant une barbe de sapeur. J'espère aussi qu'il est, comme autrefois, d'une gravité également de sapeur. Et Toisoul ? Je vou- drais bien qu'il fasse encore des vers, pour en lire. A ce propos, toi qui oublies tout, n'oublie pas de lui dire que j'ai perdu, dans mon déménagement, ses " Images de Dieu. " C'est un livre dont je n'aime pas me passer. 11 aurait la meilleure tête du monde s'il voulait m'en envoyer un autre exemplaire. Je dirai partout qu'il a beaucoup de talent !

Il y a à Paris de pleines rues de Méridionaux. X. y. Z. et toute une bande, avec des accents horribles, parlent et vont courir chez tout le monde pour être connus, pour intriguer, pour " arriver " J'ai peut-être tort de mettre Z. dans cette bande, parce qu'il m'a l'air plutôt d'un brave garçon très mo- deste. Le cas de Y. m'amuse énormément. Voilà un garçon qui a prêché la décentralisation un peu

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