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HAUTES ET BASSES CLASSES EN ITALIE 847

Faites-la monter dedans, et je lui trouverai bien mari et argent.

De moi, Fattore Rapi, Giuseppe fils de feu Giuseppe ; chez moi, ce treizième d'octobre, l'année de la Bienheureuse Incarnation, 1830.

SiGNORA Teresa Lauretta Bruchi. A l'Illustre, le Fattore Rapi, Giuseppe fils de feu Giuseppe, à ses mains révérées, au très honorable patron.

Très cher et très honoré beau-frère, très honorable patron, votre aimable lettre a rempli de joie nos cœurs. Geppone nous dit que vous allez très bien, ce qui les fait déborder.

Geppone a apporté à la Serena sept belles violettes et une gaggia, ce qui est très rare à cette saison, quoique nous ayons des roses. Je me demande si Geppone est bien honnête, car ces fleurs valent trois soldi au marché, et, comme les filles ne savent rien faire des fleurs sinon les mettre à leur corsage ou dans leurs cheveux, je me demande si vous lui avez donné la permission de les apporter. Aussi, je le surveille, car il est d'un naturel bon et aimant, sinon pire.

Nous vous enverrons notre Serena, quoique nous l'ayons déjà, en quelque sorte, donnée à l'Anglais. Mais l'Anglais n'a pas de quattrini. Son père, à ce qu'il dit, lui donne quatre cent cinquante couronnes par an, et il y aura une chapelle pour lui, paraît-il, lorsqu'il entrera dans les ordres. Mais il n'a que vingt-deux ans, et a

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