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898 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

anciens rivaux. Ou bien de quatre-vingts à cent millions de Français, fortement établis sur les deux rives de la Méditer- ranée, au cœur de l'ancien continent, maintiendront à travers le temps le nom, la langue et la légitime prospérité de la France."

��M. Emile Bernard {Revue critique des idées et des livres) nous parle de deux théoriciens de la peinture : Algarotti et Mengs. Mengs (1728-1779) disait à ses élèves :

" Ne vous laissez point séduire par de fausses opinions, qui ne viennent que de la paresse des gens lâches, de ces artistes qui manquent de courage et d'envie pour chercher à pénétrer par une étude pénible et opiniâtre les secrets de l'art, et qui croient ensuite excuser leur fainéantise en disant que c'est un je ne sais quoi incompréhensible: pour moi, je le répète, je crois fermement que tout ce que les hommes ont fait de beau peut encore être refait par les mêmes maximes."

Nous n'oublierons pas,ajoute M.Emile Bernard.cette dernière opinion. Pourtant, pas plus en peinture qu'ailleurs, le procédé, l'imitation ne suffisent.

��Que retenir de cette enquête sur la situation des jeunes écrivains contemporains {La Renaissance Contemporaine) sinon que l'on n'a négligé que de préciser ? A partir de quel moment est-on " arrivé " ? Et, vraiment, qu'est-ce que la renommée ? Et la gloire ? M. Alfred Capus, un de ceux qui répondirent à cette enquête, et qui déplore que, dans la critique littéraire, on ait introduit le mot " artiste^', pourrait, sur tous ces points, peut-être nous renseigner.

��Avec son impétuosité habituelle, M. Jules Romains dans la Grande Revue (10 Mai) affirme sans détours qu'il est impossible

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