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Page:NRF 6.djvu/263

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NOTES 257

le corsage, tout est du même ton d'ocre lumineuse. Une har- monie blonde et ovale enveloppe toute la figure. La toile est à peine préparée. C'est un nuage de couleur, où passe un air de sensualité exquise. Cela sent la chair en son mois de mai. VoUà l'œuvre que M. Ingres dédaigne et abandonne. Mais il porte à la dernière perfection du bleu criard la Princesse de Broglie sur son fauteuil jaune. Il a une certaine idée de la beauté classique, que rien ne peut satisfaire, sinon la laideur accomphe, ce que j'appellerai la laideur révélée. "

��La Phalange, dans son n" du 20 juin, achève la publication de la Légende ailée de Bellérophon Hippalide, de Vielé-Grifi&n.

��Le Chant troisième des Géorgiques Chrétiennes de Francis Gammes paraît dans le n" du 16 juillet du Mercure de France, qui contient aussi une étude de Paterne Berrichon sur Rim- baud en Belgique et à Londres.

��La revue catholique Durendal (N'de Juin) pubhe Le Chemin de la Croix de Paul Claudel, daté de la Semaine Sainte içii. En voici la Troisième Station :

TROISIÈME STATION

" En marche! victimes et bourreaux à la fois, tout s'ébranle vers le Calvaire.

Dieu qu'on tire par le cou tout à coup chancelle et tombe à terre.

Qu'en dites- vous, Seigneur, de cette première chute ? Et puisque maintenant vous savez, qu'en pensez- vous ? cette minute

Où l'on tombe et où le faix mal chargé vous précipite ! Comment la trouvez-vous, cette terre que vous fîtes ?

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