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COVENTRY PATMORE 293

manuscrit, avaient prévu. Carlyle, Ruskin, Walter Savage Landor (alors âgé de quatre-vingts ans) écrivirent à l'au- teur des lettres enthousiastes. Browning dit que ce devait être un jour " le poëme le plus populaire du monde, " etc. Mais dans la presse, il en alla tout autrement. Patmore ne connaissait personne dans la presse. Et puis l'originalité même de son ouvrage parlait contre lui. Le poëte tel que le Moyen-Homme le conçoit est celui qui dit : O Toi ! O Vous ! — or, la plupart du temps, le vrai poëte ne fait qu'un usage modéré du point d'exclamation. Aussi reprocha-t-on au " Betrothal " d'être prosaïque, terne, et plat. Grand émoi dans la cage aux singes ! Un nommé H. F. Chorley (fameux critique musical de l'époque, — encore un illustre inconnu) fit, dans 1' "Athenaeum," du rythme et du style de Patmore un éreintement qui vou- lait être spirituel. Ailleurs, l'Imbécile en personne vint dire : " Si ce livre ne sortait pas de chez un éditeur sérieux ^ on pourrait croire à une plaisanterie. " Des journaux sans pu blic furent plus favorables. Mais en somme ce fut un insuccès. L'école dite "Spasmodique, " avec Alexander Smith et Sydney Dobell, était alors dans toute sa vo2:ue. Son extravagance avait fait son succès. Mais, vraiment,

la poésie de Patmore n'était même pas extravagante à

peine ridicule....

Chacune des deux premières parties de " The An gel in the House " se compose d'un Prologue et de douze Chants. Chaque chant comprend un certain nombre de Préludes et le récit qui donne son titre au Chant. Les Préludes sont des poèmes (quelquefois un quatrain.

J. W. Parker, qui prit aussi sous son nom l'édition de " Tamerton Church Tower. "

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