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Page:NRF 7.djvu/1007

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JULIETTE LA JOLIE lOOI

temps que le regard, le désir. Il fallait que l'on eût le temps de la voir.

— Où donc allez-vous si matin ? demanda-t-elle à Juliette.

— Ma foi, mademoiselle, je ne sais pas trop.

Elle devait rejoindre, au champ de tir des pompiers, Paul et François qui l'y avaient devancée d'une heure au moins ; maintenant elle s'en moquait un peu !

M"' Clément lui dit :

— Eh bien, venez donc avec moi. Je vais me promener du côté du Bois du Four.

Juliette n'ignorait pas que ce fût la promenade préférée de M"® Clément pour l'y avoir souvent aper- çue.

— Voyez-vous, disait M"* Clément, à Paris, les Dimanches d'été, les jours de fête comme aujourd'hui, on prend un train, un tramway, et l'on s'en va dans la banlieue déjeûner sur l'herbe.

Juliette de repartir dans ses rêves, à ce seul mot de banlieue. Ce doit être un joli pays avec des maisons blotties sous de la verdure, avec des auberges où descendent les couples d'amoureux dont parlent les romances, avec des champs où poussent plus de bleuets à cueillir que d'épis à moissonner.

Mais ici la banlieue c'est le Bois du Four. Ce n'est tout de même pas assez loin pour que l'on emporte son déjeûner: mieux vaut rentrer à la maison.

Elle s'était toujours senti, pour M"® Clément qu'elle considérait comme son aînée et qu'elle trouvait élégante comme une Parisienne, une amitié respectueuse. Elle aurait été contente d'avoir à lui demander des conseils sur

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