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138 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

" terrain de la polémique. Il ne lui appartient pas de m'en " faire sortir.

" Relisant ma " Réponse à M. Variot ", je ne parviens pas " à y relever les injures graves, propres à entacher l'honneur et " qui rendent nécessaire la sorte de réparation que M. Variot, " en constituant deux témoins, pense exiger de moi. De telles " injures, au surplus, il n'entrait pas dans mon esprit de les " formuler contre M. Variot.

" Enfin, pour le cas où M. Variot souhaiterait une explica- " tion plus péremptoire à mon refus de constituer des témoins, " j'ajouterai ceci :

" Que si, d'une part, M. Variot m'appelle sur le terrain " pour que, l'un de nous deux s'étant fait égratigner l'avant- " bras, l'honneur soit déclaré satisfait, je n'entends pas me " prêter à ce genre de simulacre ;

" Que si, d'autre part, M. Variot a décidé de m'ôter la vie " ou de sacrifier la sienne, la querelle qui nous divise n'est " point, à mes yeux, de celles dont la vie d'un homme doive " être l'enjeu ; et qu'enfin, pour faire bon marché de la " mienne, j'attendrai qu'une occasion plus pressante me soit " offerte. — Jacques Copeau. "

" Nous avions demandé à M. Jacques Copeau de nous désigner deux de ses amis. Après les appréciations étranges et inattendues de M. Copeau, il ne nous reste plus qu'à consi- dérer notre mission comme terminée en vous serrant la main.

" LÉON BERNARDIN.

" PRINCE DE BAUFFREMONT. "

��M, Copeau n'ayant pas osé se battre, ce premier incident a été clos, et j'ai adressé à M. André Gide, la lettre suivante :

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