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Page:NRF 7.djvu/531

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PASIPHAÉ S'^5

DEDALE

souriant

Vous suivez donc les rêveries que je débite ? ce serait déjà trop ; mais vous en souvenir !

PASIPHAÉ sérieuse Je les médite^ même...

DÉDALE

se recule et contemple son oeuvre

Pasiphaè, fille de Phoïbos^

il émane de vous une lumière parfiimée :

vous rayonnez !

Êtes-vous sûre que les roses néclosent

quand vous passez

parmi la roseraie qu embaume votre marche ?

Pour moi, je Pai dit et redit...

(il reprend son travail)

Gardez cette attitude 1. . .

Je sens vos regards, à travers ma chair,

épanouir au jardin de mon âme

des fleurs de certitude :

comme la chaleur d'un vin sans ivresse,

votre beauté délivre ma pensée

au point qu'usurpant le frisson des sens

elle domine mon être,

et fait du désir dont elle s'est nourrie

— • nectar ! —

sa substance.

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