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246 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��II

��Foici Vanneau. Il mord solidement au môle^ Implacable^ nouant nos destins irrités. Trancher le nœud : laisser derrière son épaule Un fantôme pâlir de morne humanité.

��Dans le désert des nuits où la houle se traîne Invisible^ écouter^ sous V angoisse des deux. Les grands gémissements éperdus des sirènes Monter du creux des eaux dans les brouillards huileux.

��Voir des continents bleus ou, par les nuits de lune, Des fleuves oubliés glissent indolemment. Des voiles en essor neigent une par une. D'un abandon de rose en un miroir d'argent ;

��Ou bien, parmi des sommeils de jonques, entendre. Sous un ciel mou que le soleil jaune pourrit. Un matelot chanter d'une voix rauque et tendre. Sur un rythme de danse, un éternel ennui.

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