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Page:NRF 8.djvu/257

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DÉCOUVERTES 2 5 1

il a ce morceau de ciel encadré de maisons pauvres et cette mince colonne qui devient le jaillissement et l'apaisement de lui-même.

Il regarde, il regarde ; il est tout près du ciel et c'est grâce à la cheminée, à l'extrémité si nette de la cheminée. Il est là-haut, en équilibre, dans un vertige, dans une fraîcheur qui le rend libre comme les oiseaux.

La cheminée est tenue par des fils de fer qui semblent merveilleusement fins et s'accrochent loin, sur des toits, à des points qu'on ne voit pas ; s'il voulait, il irait découvrir ces attaches en se sus- pendant aux fils et en se laisant glisser dans le vide. 11 y aurait beaucoup de monde en bas pour le voir et l'acclamer. Ses yeux veulent suivre un des fils, mais s'égarent sur le ciel que, dans un grand ravis- sement, ils parcourent, et remontent jusqu'au zénith.

Ah le ciel ! il n'est plus revêtu de soleil ou de vapeurs; le voici nu et recueilli et c'est dans lui que toute la clarté réside. Il ne rit plus mais il est tout de même bien heureux, d'un bonheur qui palpite et défaille.

L'enfant demeure avec le ciel, intimement, se pénètre de lui et s'en extasie.

Seulement, le bonheur et l'amour d'un grand carré de ciel sont trop lourds pour un pauvre enfant.

Il voudrait bien se chanter un air qui ressemble-

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