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Page:NRF 8.djvu/59

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LETTRES A FANNY BRAWNE 53

veux... un tel frisson agite mon âme... je ne sais ce que j'écris.

Eternellement vôtre, mon amour,

John Keats.

��Wentworth Place ^

Fanny chérie, vous recevrez ceci au moment où vous arriverez. On me dit que je dois garder la chambre quelque temps. La certitude que vous m'aimez me fera une prison plaisante d'une mai- son voisine de la vôtre. Il faut venir me voir très souvent : ce soir, sans faute — si cela ne vous fait rien de m'entendre parler à voix basse, car on me l'a ordonné, quoique je puisse parler haut.

Toujours vôtre, mon cher amour,

J. Keats.

Peut-être votre mère est-elle sortie et êtes-vous obligée d'attendre qu'elle rentre ? Mais il faut que je vous voie ce soir et que vous me promettiez de revenir demain, Brown m'a dit que vous étiez tous sortis — j'ai guetté la diligence toute l'après- midi. Si j'avais vu cela, je n'aurais pu rester toute la journée aussi silencieux.

' Les lettres qui suivent et qui ne portent pas de mention d'ori- gine, sont toutes écrites de Wentworth Place.

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