l'épreuve de FLORENCE 757
Tant de détails s'en viennent en avant ! Va-t-il choisir ? Lesquels vont prétendre à durer dans cette mémoire ?
Je vous le dis, ce ne sera ni la bigarrure chaude des maisons du vieux-port, ni les arcades en contre-bas, creusées de sous-sols saurs où la vie s'enfonce et s'étouffe, ni les ruelles emmêlées aux étendards de linge clair (D... a vu Menton, le vieux Nice, Marseille), ni cet extraordinaire paroxysme de couleurs, d'odeurs et de voix d'un port de Méditerranée. Dans son souvenir d'hier tout le menu, le chatoyant s'efface au profit d'un plus grave étonnement.
Il aura saisi au passage — et il ne peut plus oublier — ce fier salut d'anciennes felouques frais repeintes, noir luisant, minium cruel, qui balan- çaient leurs voiles lourd drapées dans la fumée des fins steamers.
Sous sa fenêtre, à l'aube, il aura caressé la pul- vérulence des toits d'ardoise, où semble s'être amoncelée la cendre impalpable du temps.
Et surtout, surtout, son pas éprouva la résis- tance élastique des dalles, dont sont pavés les quais, les rues — la moindre rue — comme le vestibule d'un palais.
Dès le seuil et bien malgré lui, c'est l'antique vertu de cette terre, son style et sa solidité qui le pénètrent. A travers rues, quais et ruelles, il court après le pittoresque et l'aventure de cette heure
�� �