SEPT HOMMES 839
enlinceule ma face, je reconnais en mon regard, quelque chose de la sale lueur qui brillait dans celui des mercanti...
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��— Clac, une gifle ! T'en souviens-tu ? Il y a trois ans que tu l'as reçue, encaissée et gardée, — par devant té- moins. C'est fort crâne.
Le rappel de cette scène me met mal à mon aise. En voici bien d'une autre : le lendemain, ne me prosternais- je pas aux pieds d'une dame, d'une très jolie dame r Elle riait, elle pouffait de rire, et, plus qu'un inutile amour, saignait mon orgueil. — La plaie se rouvre. — Et cette chute en plein bal, la culotte percée ! Cette nasarde de- vant les gens dont l'estime te tient si fort à cœur ! Ton vomissement à Auteuil, en plein pesage ! Ta braguette déboutonnée, avec un p'tit bout de chemise ! Et l'autre soir, ce logicien qui te conduisit, en se jouant, à démon- trer toi-même que tu n'es qu'un sot !
Mes fâcheux souvenirs défilent à la queue-leu-leu. Je les chasse, ils reviennent, ils s'installent, prennent corps et figure, et me donnent mes vrais noms...
Je ris. Je me prouve par A plus B que j'ai toujours eu raison ; que les autres agissent d'une façon ridicule, et non moi ! que je suis un être exceptionnellement remar- quable... Mes souvenirs se moquent de mes démonstrations. Ils me crient : et ta visite au directeur du grand journal ? Et la dame qui t'avait envoyé un poulet afin que tu courusses, — ce qui ne manqua point, à des rendez-vous extravagants ? Et ton amie dévoilant des secrets d'édredon à la malveillance de tes fidèles ? Et jadis, la cour des grands
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