qui nous occupaient il y a peu de temps ? Voilà l’Empereur lavé. Tu verras, mon cher, qu’on oubliera les horreurs commises en décembre. En somme, il vole à la République l’honneur d’une grande guerre. As-tu lu l’admirable discours de Jules Favre au Corps Législatif dans les derniers jours du mois dernier, ou dans les premiers de mai ? Il a posé nettement la nécessité, la fatalité révolutionnaire. Le président et les ministres ne l’ont pas interrompu. Il avait l’air de parler au nom de l’empereur. Et, quant à propos de Garibaldi, un vicomte de La Tour, breton bigot et mais, a dit que la France esperait bien ne pas se souiller par de pareilles alliances, le président Schneider l’a arrêté, lui disant qu’un député n’avait pas le droit de diffamer les alliés de la France, d’où qu’ils vinssent.
La politique, mon cher ami, est une science sans cœur. C’est ce que tu ne veux pas reconnaître. Si tu étais jésuite et révo-