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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/121

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lutionnaire, comme tout vrai politique le doit être, ou l’est fatalement, tu n’aurais pas tant de regrets pour les amis jetés de côte. Je sais que je te fais horreur, mais dis-moi, as-tu seulement remarque avec quel à-propos sont venues les lettres diplomatiques de Joseph de Maistre, publiées par M. de Cavour, lettres où, pour le dire en passant, le Pape est traité de polichinelle ? Quel réquisitoire contre l’Autriche ! Le Piémont avait gardé ces lettres en réserve, et les a lancées au bon moment.

Je crois seulement qu’en mettant les choses au mieux, l’empereur couvert de gloire et béni de tout le monde, l’embarras sera dans l’usage de la victoire.

Pour tes chagrins personnels, mon ami, résignation, résignation.

Quand j’irai chez toi, je te parlerai des miens qui s’accumulent, et je te ferai pitié. Je crois sincèrement qu’excepte pour un petit nombre de jeunes gens, intelligents, riches (et sans famille) ! qui ne savent pas