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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/123

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M. Nadar, que vous aurez sans doute quelque plaisir à connaître. Je vous prie de vouloir bien faire pour lui tout ce que vous auriez fait sans doute pour moi, si j’étais allé m’adresser au public de votre patrie. Indications, conseils, réclames, il a besoin de beaucoup de choses.

Je sais infiniment de gré à Nadar de m’avoir demandé des lettres pour mes très rares accointances de Londres, car il m’a ainsi forcé de m’acquitter vis-à-vis de vous d’une grosse dette depuis longtemps non payée… je veux parler du merveilleux article (sur les Fleurs du mal) que vous avez produit en septembre 1862 dans le Spectator.

Un jour, M. R. Wagner m’a sauté au cou pour me remercier d’une brochure que j’avais faite sur Tannhauser, et m’a dit : « Je n’aurais jamais cru qu’un littérateur français pût comprendre si facilement tant de choses. » N’étant pas exclusivement patriote, j’ai pris de son compliment tout ce qu’il avait de gracieux.