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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/141

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tera-t-il peu sympathique, répulsif même. Mais notre équité comme notre compassion se détournerait-elle d’un cas pathologique avéré ? Baudelaire est issu d’un père âgé de soixante et un ans et, nous dit-il lui-même : « Mes ancêtres, idiots ou maniaques, sont morts victimes de terribles passions ».

Mais alors quelle responsabilité ? Est-il véridique ? ou, avant tout, l’infirme n’est-il pas malheureux ?

Au moins se livre-t-il sans réserve, car il ne manquera jamais d’articuler plus explicitement et à tout propos, ce qu’il voit, ce qu’il sent, ce qu’il pense. Il semble avoir hérité toute la haine biblique de la femme, complice du serpent qui perdit l’homme. Quelques citations de sa Correspondance recueillie par Crepet :

« Vous savez bien que j’ai d’odieux préjugés à l’endroit des femmes. Bref, je n’ai pas la foi. » (A Mme Sabatier.)

« La femme sotte et fastidieuse. »