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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/144

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passer occasion de faire honte à tout libertin : premières dénonciations de sa coutumière abstinence, non arborée encore, mais dont l’apparence seule détonnait étrangement dans un milieu d’agités. Nous avions déjà pu apprécier suffisamment sa manière pour ne voir peut-être là qu’attitude de façade. Pourtant l’obstination du procédé commençait à nous intriguer. Ainsi quand parfois notre insistance, l’intérêt d’une conversation engagée avaient pu le déterminer à nous accompagner au promenoir des Folies-Bergère, chez Musard ou aux bastringues de Valentino, du Casino Cadet, alors quartiers généraux de la galanterie courante où tous pratiquants venaient renouveler consommations, jamais, jamais une fois on ne put voir Baudelaire se décider à une élection et conclure (?). Cénobite de l’hôtel Pimodan, le seuil de son appartement demeurant vierge de tout pas féminin, nous restions troublés, sans comprendre, nous entr’interrogeant plus d’une fois ; nos