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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/95

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dre et chapitrer vertement le plus infatué de ses desservants, le sacristain presque de sa Sainte-Chapelle :

« … Quant à votre si magnifique éloge de vous-même, je n’ai rien à en dire, si ce n’est que quand on pense tant de bien de soi il n’est pas généreux d’en accabler les autres. »

*

D’autant meilleur ici de nous retourner vers d’autres, ceux qui valent. C’est à Baudelaire que je dois d’avoir connu, aimé Manet, Méryon. Il a écrit quelque part : — « Les grandes amitiés me viennent surtout de l’esprit. » Pour se rendre entière justice, il eût pu ajouter qu’il n’était pas moins ouvert aux tendres délicatesses du cozur, d’un cœur qui parfois eut faim.

28 février 1860.
Mon cher Nadar,

Un de nos amis communs m’a fait obser-