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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/148

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Chacun des deux tenait le portrait de l’autre — et s’y reconnaissait !!!

L’ordre des choses rétabli, les voici pourtant, l’un et l’autre, un peu plus à l’aise, — et celui qui jusque-là n’avait pas soufflé, me fait timidement :

— Je me disais bien aussi : — il me semble qu’il y à là… quelque chose qui n’est pas tout à fait ça…

Vous alliez tirer l’échelle ? Une seconde encore.

— mais me croira-t-on ?…

Celui-là entre, — (je ne les fais pourtant pas faire exprès !…) — il choisit le genre de portrait qu’il désire, demande à régler immédiatement sa note, paie et : disparu ! — On n’a pas eu le temps de se retourner…

Grande agitation, on s’exclame : — mais où est passé ce monsieur ? A la seconde, il était là ! Courez vite : il n’a pas encore eu le temps d’être au bas de l’escalier !…

On se précipite, on vole, on le rattrape, on le remonte :

— Mais monsieur ? Et votre séance ? — Il vous faut poser !