— Ah ??? — Comme vous voudrez. — Mais je croyais que ça suffisait…
Mettez une femme au bureau d’une photographie, comme d’ailleurs en terrain neutre de tout autre boutique ou comptoir, et vous n’avez pas d’instrument de précision plus sensible et sûr que cette pierre de touche pour vous constater, dès la porte, si le client qui vient d’entrer est un gentleman ou un homme mal élevé.
Encore est-il à remarquer qu’il y a gentleman et gentleman. Tel des plus corrects, qui aura toujours été tenu pour irréprochable « dans son monde, » pourra représenter, dans un monde autre, un homme fort incivil et même un parfait goujat : celui, par exemple, pour qui la femme qui n’est pas d’un ordre de femmes déterminé, n’est pas une femme. Car c’est là qu’avant tout se distingue le véritable gentleman.
L’affectation de la raideur anglo-saxonne est devenue chez ceux qui donnent chez nous le ton, le parangon du grand air. Dans nos habitudes sont passées les mœurs de la Bourse, pays grossier par excellence, où, par la sauvage bousculade pour l’argent et le mode du couvre-chef vissé sur la tête d’Israël, la brutalité des heurts et chocs n’a jamais