lons et forme les élèves des compagnies d’aérostatiers ; chaque corps d’armée aura son parc d’aérostation comme il a son parc d’artillerie. Aux plaines de Fleurus, aux remparts de Maubeuge, à Franckenthal, Ehrenbreistein, partout, nos ballons frappent l’ennemi de stupeur et commencent sa défaite.
Le chanvre, le goudron, la potasse, tout ce qui fait défaut, est suppléé : on tresse les cordages avec des végétaux jusque-là négligés, même avec des matières animales.
Mais la fabrication du salpêtre absorbe toute notre potasse el l’on va être réduit à fermer les fabriques de verrerie, savonnerie, blanchiment, etc. : immédiatement la soude vient remplacer la potasse.
Nous avons jusqu’ici payé tribut pour le goudron : désormais notre charbon de terre, notre tourbe purifiée nous le fourniront.
Il n’est pas jusqu’à la mine de plomb qui nous manque, jusqu’alors fournie par la seule Angleterre : — Conté (— « toutes les sciences dans la tête, tous les arts dans la main, » disait Monge —) Conté, de la première rencontrée de nos montagnes, extrait le carbure de fer dont il va composer les crayons que nos écoliers emploient encore aujourd’hui et que l’Angleterre à son tour nous empruntera.
Et cette première, absorbante préoccupation de la guerre, loin d’être l’obstacle, devient au contraire le plus précieux adjuvant des arts de la paix. Les commissions scientifiques militaires accélèrent l’étude