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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/201

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ne pouvait se résoudre à se désenamourer et qui achevait de s’éteindre avec eux. Cependant le Rhône et la Saône s’extasiaient encore aux plaques du brave Lyonnais Thierry et Randon le caricaturiste y avait même en passant touché. — Mais c’en était fait du daguerréotype devant la photographie et, comme on disait alors, « Ceci tuait Cela ».

Dans le mouvement de cette première période photographique et à l’avant-garde du petit bataillon sacré encore contemporain de Niepce et Daguerre, j’entrevois par la brume de l’horizon Bayard, frère du fécond collaborateur de Scribe et oncle de l’artiste regretté Emile Bayard. — A côté de ce père noble de la photographie, — où il nous arrivait, dit la légende, par la pomoculture, — m’apparaît, non moins correct en tout point mais plus long, un autre amateur et chercheur précieux, Paul Perier, neveu de Casimir. Puis, petit et tout sec pour indiquer qu’il est quelque peu cassant, Bertsh qui le premier appliqua la photographie à la micrographie et à la mégalographie, aussi précis et minutieux sous la planète que sur l’insecte microscopique, dans sa toute petite mansarde de la rue Saint-Georges : — on faisait comme on pouvait ! Et si étroite que fût cette guérite encombrée de cuvettes et flacons étagés, encore y avait-il place contre les coudes de Bertsh pour son inséparable et non moins ingénieux collaborateur, Camille d’Arnaud, qui, invinciblement attiré vers les nouveaux phénomènes, avait pour eux