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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/258

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pour nous imposer, pour commander à l’air. (— Et dire que pour quelques-uns, ceci, à cette heure, à encore besoin d’être répété !…)

Tout illuminé, transporté de la trouvaille qui m’apparaissait essentielle, j’avais avec un certain fracas sonné la cloche pour carillonner à tous ceux qui en savent plus que moi l’appel sur cette piste dont mes incompétences personnelles m’interdisaient le but.

Mon manifeste souleva un tolle général dans la tribu fort peuplée alors des éleveurs de « poissons volants ». La clameur en fut assourdissante ; grande surtout l’indignation contre l’ignorant, l’impertinent qui venait fourrer son nez là où il n’avait que faire. Décidément Banville avait eu raison : j’étais né pour être toujours prêt à me mêler de ce qui ne me regarde pas. De là, naturellement, force injures. En plus, ne sachant m’engager à demi ni me marchander une fois parti, comme le fond de ma bourse était du coup entré en danse, y compris même ce qui n’y était pas, on suppose… — non ! on ne pourra supposer jamais quels ennuis cruels et si longs chagrins…

Aujourd’hui qu’il n’est plus sur le globe, pour qui regarde et voit, d’autre Credo que l’Aviation, que l’humble petit clan des premiers apôtres, notre trio des Anabaptistes est devenu légion et que tous jes chercheurs sont désormais concentrés sur le pro-