— Monsieur, oui ; mais je les connais — sans les connaître.
— Pas suffisant, pas suffisant, monsieur ! II faut que vous les connaissiez tout à fait, et ça me regarde. On leur a fait une réputation de mauvaises toucheuses qu’elles ne méritent aucunement : des moutons, monsieur, de véritables moutons ! — Oui, je sais : il y en a qui prennent des gants pour leur parler, des gants et des masques ; ça fait pitié ! Jamais de masque, moi, monsieur, jamais de gants, — et je ne vis qu’avec elles ! — Et je me charge, moi qui vous parle, je me charge, entendez-moi bien, monsieur Nadar, de vous camper au plein d’un essaim déchaîné — avec moi à côté de vous, monsieur, avec moi ! — Et tous deux ensemble, nous ouvrirons, nous tournerons, retournerons, tripoterons, — sur nos genoux, si vous voulez bien — une ruche en plein travail, sans que vous ayez à souffrir d’une seule piqûre ! — Et photographions ça, raide ! — Si la chose vous va, je suis votre homme : — vous va-t-elle ?
Ça vous a toujours et encore quelque chose d’affriolant, ces expéditions-là : il semble que la bagarre vous siffle… — et puis encore une fois, comme disait mon Banville, c’est si amusant, se mêler de ce qui ne vous regarde pas : — et par-dessus le mar-