trique, avec laquelle on parle de remplacer les télégraphes optiques de Chappe, « ne pourra jamais être qu’un amusement intéressant pour les personnes curieuses de physique ».— Horace Raisson, de la Gazette des Tribunaux, publie le même jour l’Art de mettre sa cravate et l’Art de dîner en ville. Ce tour de force en coup double d’une aussi puissante fécondité ne pouvait manquer de faire sensation. — Tous les ateliers de peintres sont « c’en » dessus dessous, comme Balzac vient de le décréter d’après le Celte, et on tartine des kilomètres de toile pour le musée de Versailles, qui sera la grande pensée du règne. Le roi ne voit que par les yeux du père Pingret, l’enfant gâté qui fait ici la pluie et le beau temps, avec M. Horace Vernet. Il y a encore à l’entour le Père Hess, le Père Heim, le Père Couder, le Père Picot, le Père Ingres — des Pères encore, à cette heure ! — et les frères Scheffer blairottent fraternellement et glaireusement la même peinture pour « les femmes esthétiques qui se vengent de leur leucorrhée en faisant de la musique religieuse[1] », pendant que le jury se pâme à Delaroche. — Rien n’y chaut : la grande roue tourne et avance toujours, là comme ailleurs. L’essor est dans son plein : pléiades d’étoiles partout. Tout le monde n’a pas de talent, comme il en sera tout à l’heure, mais tout le monde se croirait déshonoré de ne pas viser, pour le moins,
- ↑ Ch. Baudelaire. Curiosités artistiques.