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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/45

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L’AVEUGLE PRINCESSE


 

— Madame Ratazzi est venue ? dis-je en regardant la liste des séances inscrites pour ce jour-là.

— Non, monsieur.

— Je vois là : Princesse de Solms ?

— Oui, monsieur, mais ce n’est pas madame Ratazzi : c’est la princesse de Solms, sœur du roi de Hanovre. Son fils et sa fille sont venus eux-mêmes la recommander : leur mère est aveugle. Les deux Jeunes gens sont charmants ; ils regrettaient bien de ne pas vous rencontrer. Ils ont dit que leur famille vous connaissait et qu’eux-mêmes s’étaient autrefois trouvés bien près de vous connaître aussi.


Autrefois, en effet…


Dans ces souvenirs personnels, il serait impossible d’exclure le « moi » détestable. Il est même mal commode de le réduire.