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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/7

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vii
présentation

j’ai connus, aucun, jusqu’au bout du sillon, n’a gardé la taille aussi droite, l’œil aussi clair, le cœur aussi chaud. Il est pour nous le représentant d’une génération admirable, où l’on menait sa route sans envie ni traitrise, où la verve romantique se doublait d’une humanité large et cordiale, où l’on n’avait pas honte d’être loyal et gai.

La gaîté, on la retrouvera au long de ces pages. Elle fut, comme l’auteur nous l’a dit souvent, son viatique ; ajoutons : l’ornement d’une âme sans taches. Nadar a vu mourir bien des hommes, il a vu s’écrouler bien des rêves, mais il a su faire une telle part à ce qu’il y a d’éternel en nous qu’il a gardé le droit de sourire.

Les pages qu’on va lire sont d’une extrême variété. Ce Quand j’étais photographe fait comme une suite au Quand j’étais étudiant, recueil célèbre du même auteur. Daguerréotypie, premiers essais de photographie aérostatique, souvenirs du Siège et de la Commune, silhouettes de clients, de clientes, de