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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/83

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LA PREMIÈRE ÉPREUVE DE PHOTOGRAPHIE
AÉROSTATIQUE

« Jamais rien n’égalera ce moment d’hilarité (sic) qui s’empara de mon existence. Lorsque je sentis que je fuyais la terre, ce n’était pas du plaisir, c’était du bonheur. Échappé aux affreux tourments de la persécution et de la calomnie, je sentis que je répondais à tout en m’élevant au-dessus de tout. À ce sentiment moral succéda bientôt une sensation plus vive encore : au-dessus de nous un ciel sans nuages ; dans le lointain l’aspect le plus délicieux. « — O mon ami, disais-je à M. Robert, quel est notre bonheur !… Que ne puis-je tenir ici le dernier de nos détracteurs et lui dire : — Regarde, malheureux !!!… »

En ces termes émus s’exprime après son ascension