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Page:Nadaud - Un double aveu, 1896.djvu/17

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UN DOUBLE AVEU
JEANNE.

Mon zèle trouvera son explication,
Madame, dans l’excès de votre passion.

MARIE.

Pour vous livrer ainsi, vous avez l’assurance
Qu’on ne pense qu’à vous ?

JEANNE.

Qu’on ne pense qu’à vous ? J’en ai quelque espérance.
Madame, je suppose, est dans le même cas ?

MARIE.

Je ne saurais aimer qui ne m’aimerait pas.
Mais quand ainsi deux cœurs…

JEANNE.

Mais quand ainsi deux cœurs… Deux ou trois !

MARIE.

Mais quand ainsi deux cœurs… Deux ou trois ! Correspondent,
Quelle preuve en a-t-on ?

JEANNE.

Quelle preuve en a-t-on ? Oh ! les preuves abondent.

MARIE

C’est un signe, un regard, un serrement de main ?

JEANNE.

Peut-être.

MARIE.

Peut-être. Une façon de se dire « à demain ? »
Voilà tout ?

JEANNE.

Voilà tout ? C’est assez.