Aller au contenu

Page:Nadaud - Un double aveu, 1896.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
UN DOUBLE AVEU
JEANNE.

Il n’est pas beau. Mais non. Pas jeune. Il faut t’en croire.

MARIE.

Trente-deux ans, pas vrai ?

JEANNE.

Trente-deux ans, pas vrai ? Si j’ai bonne mémoire.

MARIE.

N’ai-je pas entendu qu’il manque de cheveux ?

JEANNE.

Si je l’ai bien compris, c’est un de tes aveux.

MARIE.

Cet ornement est bon pour les cerveaux infirmes.

JEANNE.

C’est mon opinion, car c’est toi qui l’affirmes.

MARIE.

Pas grand et pas petit ? Médiocre.

JEANNE.

Pas grand et pas petit ? Médiocre. Moyen.

MARIE.

Bref un homme qui passe et dont on ne dit rien.

JEANNE.

Soit, n’en parlons plus.

MARIE.

Soit, n’en parlons plus. Mais alors, mademoiselle,
Comment expliquerai-je un tel excès de zèle ?