Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/31

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l’autre dans la bouche ; cela fait, pour fermer la fistule, on se sert, soit de la suture entortillée, soit d’un emplâtre. Mais le plus souvent il est impossible de retrouver le bout du canal perdu au fond de l’ulcère. Aussi Zang qui se montre très-partisan de cette méthode, conseille-t-il de ne l’employer que lorsque l’ouverture du canal est large, et l’extrémité antérieure oblitérée ; il veut que l’on se serve du trocart pour conduire la corde à boyau ; que cette corde soit taillée en pointe à l’extrémité qui doit pénétrer dans le canal, et qu’elle ne le remplisse pas exactement, afin de laisser passer la salive. Percy se sert, lui, d’une sonde en plomb : « On ferait, dit-il, entrer d’abord une certaine longueur du fil de plomb dans la portion du canal attenant à la glande, tandis que l’autre extrémité, passant sous l’orifice fistuleux, traverserait la joue par l’unique ouverture artificielle, et serait repliée en dedans de la bouche, ou une médiocre compression extérieure la serrant entre la membrane buccale et les dents, suffirait pour la rendre invariable. » « Ce moyen, ajoute Percy, m’a réussi plusieurs fois, et je n’ai pas eu besoin de recourir aux caustiques, ni à la suture entortillée. Plusieurs feuilles d’or appliquées sur l’orifice fistuleux, l’avaient si exactement fermé, que la salive avait aussitôt cessé d’y passer et qu’il ne fallut que quelques jours pour le cicatriser très-solidement. » En réduisant les différents moyens de Latta, de Zang et de Percy à leur véritable expression, on reconnaît bientôt qu’ils ne diffèrent au fond, de celui de Desault (Journ. de Desault, t. IV p. 294), qui traversa le fiord de la plaie avec un trocart, qu’en