Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/119

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écrivit au gouverneur des Philippines déclarer la liberté religieuse au Japon et le bon traitement des religieux.

Le résultat d’une telle politique raffermit le courage des Pères et des chrétiens indigènes. Écoutons le Père Pagès : « Il [Daïfou-Sama[1]] se montra bienveillant envers les missionnaires et tolérant quant à l’exercice de la religion. Le Père Jean Rodriguez, qui vint de la part des supérieurs solliciter sa protection, en fut accueilli favorablement et en obtint un ordre adressé à Chimandono, gouverneur de Nagasaki, de laisser vivre en paix les chrétiens et les missionnaires. Daïfou-Sama fit délivrer encore deux patentes officielles pour autoriser les Pères à résider à Méaco, Osacca et Nagasaki. Ces provisions authentiques du souverain de la Tenca furent comme une restitution plénière, les trois villes ci-dessus étant les principales de l’empire et jouissant des privilèges les plus étendus, de sorte que leurs habitants, reconnus pour tels par autorité souveraine, avaient droit au domicile en toutes les parties de l’empire. Depuis l’année 1587, époque de l’édit d’exil, jamais une telle faveur n’avait été concédée, les missionnaires n’ayant jamais eu que la permission verbale de résider à Nagasaki.

« D’une autre part, les Espagnols, qui se voyaient ouvrir les portes du Japon et qui recherchaient le commerce avec cet empire, désiraient, en même

  1. Iéyasou.