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pays prospère et que le peuple jouit de la paix. L’Écriture dit : « Si ta vie présente est pacifique et tranquille, tu auras une bonne place dans la vie à venir. Confucius aussi a dit : « Nous avons reçu un corps, des cheveux et une peau de notre père et de notre mère ; ne pas les endommager, c’est le commencement de la piété filiale. » Protéger son propre corps, c’est révérer Dieu. Rejeter rapidement la loi mauvaise et répandre de plus en plus la véritable loi pour que les dieux et la loi de Bouddha prospèrent en dépit de la décadence de ces derniers temps est un signe de bon gouverneur. Puissent le ciel et les quatre mers entendre ceci et obéir. »

Cette proclamation fut publiée le 27 janvier 1614 (12e mois de la 18e année de Keïtcho) et fut accompagnée d’une série de quinze règles à l’intention des religieux envers leurs paroissiens.

1.

« Comme la religion chrétienne enseigne que ceux qui méprisent la mort peuvent passer à travers le feu sans être brûlés ou être plongés dans l’eau sans se noyer, et que ceux qui meurent en répandant leur sang sont sauvés, nous devons dire que la loi de l’empire est plus stricte. C’est pourquoi il nous faut examiner comment l’on doit envisager la mort.

2.

« À ceux qui suivent le christianisme, il est fait une pension de sept rin, afin d’encourager l’empire à devenir chrétien. C’est une loi mauvaise qui fait