Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/134

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point échapper à la justice ; être crucifié ou brûlé vif dans une fournaise, c’est le meilleur moyen de châtier le mal et d’encourager le bien. Bien qu’on désire fuir le mal, il s’acharne à revenir vers vous ; bien qu’on désire marcher toujours vers le bien, il est difficile de le conserver : il faut toujours être en éveil. La vie présente est ainsi faite.

« La faction des chrétiens se révolte contre cette volonté ; ils ne croient pas dans les dieux, ils blasphèment la vraie loi, violent le principe de droiture et injurient le bien. S’ils voient un ami condamné, ils courent à lui avec joie et s’inclinent devant lui. Ils disent que c’est là l’essence de leur croyance. Si cela n’est pas une mauvaise loi, qu’est-ce que c’est ? Ils sont vraiment les ennemis des dieux et de Bouddha. Si ces théories ne sont pas rapidement prohibées, le salut de l’État sera assurément en péril à l’avenir ; et si ceux qui sont chargés de gérer ses affaires ne mettent pas un terme au mal, ils s’exposeront eux-mêmes à être réprimandés du ciel.

« Ces gens-là doivent être immédiatement chassés, afin qu’il ne reste pas un seul pouce de terrain au Japon sur lequel ils puissent poser leurs pieds ; s’ils refusent d’obéir, ils doivent être punis. Nous avons béni le ciel d’avoir été nommé le Seigneur du Japon, et Nous avons dirigé le pouvoir sur cet empire pendant les années passées. À l’extérieur, Nous avons démontré la perfection des cinq vertus cardinales, à l’intérieur Nous nous sommes retourné vers la doctrine des écritures. C’est pour ces raisons que le