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principal était de rétablir complètement le commerce et de recevoir une autorisation plus complète, parce que l’autorisation de l’année précédente n’avait qu’un sens très vague. Narete fut reçu en audience à Sourouga et remit ses lettres de créances. Il traita de ses affaires avec Honda Kozouké-no-souké et reçut une autorisation nouvelle conçue en ces termes : « Le commerce des navires noirs et des navires portugais qui vont mouiller à la côte de Nagasaki sera garanti comme auparavant. Si ces navires abordent par la tempête dans un autre port et que leurs gouvernails ou leurs mâts soient cassés ou perdus, ces navires ne seront pas envahis et leurs marchandises ne seront pas capturées.

« Le 9e mois de la 17e année de Keïtcho. »

Le commerce ainsi rétabli allait pouvoir continuer pendant quelques années. Iéyasou, qui s’y entendait, montrait un esprit très large pour les relations politiques extérieures. C’est pourquoi l’on ne doit pas s’étonner de voir peu de temps après le gouverneur de Nagasaki, Haségawa Hirotoshi, qui était allé à Sourouga rendre compte au shogoun de l’état commercial de ce port, lui annoncer « que le commerce était très florissant et que le port contenait plus de quatre-vingts navires. »

Nous nous arrêterons ici pour l’instant : l’histoire de la décadence du commerce espagnol et portugais fera l’objet du dernier chapitre.