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et de l’or. Elle avait aussi de riches présents et son cortège était splendide. Elle venait demander le rétablissement du commerce, excusant d’une part les meurtres des Japonais tués à Macao trois ans auparavant et de l’autre réclamant le paiement de la caraque brûlée à Nagasaki l’année précédente. Les présents des Portugais furent acceptés ; leur demande tendant à rétablir les relations commerciales fut acceptée également, mais leur plainte sur la caraque fut rejetée[1]. Iéyasou donna à l’ambassadeur l’autorisation suivante qui garantissait la liberté et la sûreté du commerce portugais : « Les envoyés sont venus de Goa et me présentèrent leur vœu d’envoyer leurs navires au Japon. Il est accordé que ces navires pourront faire le commerce et seront traités comme auparavant. Si cet ordre est violé, on sera puni. Prière de faire connaître.

« Automne de la 16e année de Keïtcho (1611).

(Sceau rouge du shogoun). »

Les relations furent rétablies entre les deux nations et en 1612 le Sénat de Macao envoya Horatius Narete comme ambassadeur de la ville au Japon afin de remercier le shogoun de sa bienveillance[2]. Il était porteur des lettres du vice-roi, du Sénat et de Miguel de Sousa pour Iéyasou et ses ministres ; son but

  1. Iéyasou ne répondit pas aux lettres du vice-roi de l’Inde et du Sénat de Macao, mais Honda Kozouké-no-souké leur répondit dans le sens sus-indiqué. Ce texte se trouve dans Daï-Nihon-Shoghio-shi, p. 472.
  2. Miguel de Sousa Pimentel, capitaine général, l’investit d’un mandat semblable, en son propre nom et en celui du vice-roi de l’Inde.