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qui partit de Macao l’an 1585 et y revint en 1586, après avoir commercé dans quelques ports du Japon. Dirk Gerritz qui, pendant ce voyage, avait acquis quelque connaissance du commerce que l’on pouvait faire avec avantage au Japon, représenta à ses compagnons que ce pays étant très froid pendant l’hiver, leurs draps y auraient un grand débit, tandis qu’aux Moluques et dans les autres parties des Indes Orientales, ils ne seraient d’aucune valeur, vu la chaleur du climat.

Ils partirent donc vers la fin de l’an 1599 des côtes du Chili et, au mois d’avril de l’année suivante, le vaisseau l’Erasme arriva seul au Japon, l’autre vaisseau l’ayant quitté pendant la route. À bord de l’Erasme, commandait le capitaine Quackernaeck ; le commis s’appelait Melchior Santroort, le pilote était William Adams. Tout l’équipage, y compris les officiers, était composé de vingt-quatre hommes dont cinq ou six seulement étaient en état de faire le service, tout le reste étant malades.

Les Hollandais furent d’abord traités assez favorablement : « on leur permit d’envoyer leurs malades à terre où on leur donna une maison et même des rafraichissements. Aussi à l’exception de trois qui moururent, tous les autres furent bientôt rétablis. Mais les Jésuites portugais les ayant accusés d’être des corsaires, ils furent mis en prison et se virent pendant longtemps en danger d’être crucifiés[1]. »

  1. Recherches historiques sur l’état de la religion chrétienne au Japon, relativement à la nation hollandaise, tra-