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Adams déclara à Iéyasou que son pays, dans un but commercial, désirait depuis longtemps contracter alliance avec les principaux souverains ; que la Hollande « était en guerre avec les Portugais et les Espagnols, mais qu’elle avait des relations pacifiques avec le reste du monde. » Iéyasou fit mettre Adams et ses compagnons dans une captivité rigoureuse, leur navire fut confisqué ainsi que l’artillerie, les armes et les provisions de poudre qui se trouvaient à bord ; on leur fit savoir ensuite qu’ils devaient renoncer à jamais revoir leur patrie[1]. C’est par le capitaine Olivier van Noord qu’on eut en 1601 de leurs nouvelles en Hollande. Adams, bien traité à la Cour du shogoun, parvint à faire établir au Japon une factorerie de la Compagnie hollandaise des Indes Orientales et à nouer ainsi des relations entre les deux pays. En 1609, deux navires hollandais arrivaient à Hirado et Jacques Specx prenait la direction de la nouvelle factorerie établie dans cette ville par la Compagnie des Indes Orientales.

En juillet 1609, l’amiral hollandais Verhoeven fit un voyage au Japon. Il fut reçu par Iéyasou et conclut avec lui un traité de commerce. Dès lors, des vaisseaux hollandais furent envoyés au Japon et notam-

    duites du hollandais par le baron Onno-Swier de Haren. Paris, 1778, p. 3.

  1. Nous trouvons dans Guerreiro le récit de l’arrivée d’Adams d’après les missionnaires. Il est naturellement peu favorable à Adams, mais ne diffère nullement pour les faits d’avec les récits hollandais et anglais.