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fait qu’ils étaient commis avec un certain cynisme, attendu qu’ils se faisaient passer pour des Anglais. Au mois d’août 1618, leurs actes de piraterie qui jusqu’ici n’avaient été dirigés que contre les navires chinois, espagnols ou portugais, s’étendirent également aux navires anglais. Les Hollandais même allèrent jusqu’à prétendre que seuls ils avaient le monopole du commerce dans tout l’Extrême-Orient. Il en résulta entre Anglais et Hollandais de violentes brutalités. Cocks envoya aussitôt un courrier pour prévenir Adams qui se trouvait à Edo à accompagner une ambassade hollandaise à la Cour. Specx, sur ces entrefaites, alla visiter la factorerie anglaise et exprima son regret pour ce qui s’était produit. Mais Cocks s’entêta dans son idée de vouloir que les Hollandais fussent châtiés et se sépara, dans cette occasion, d’Adams qui voulait que les choses en restassent là, attendu que les actes de piraterie s’étaient principalement passés dans l’Archipel malais. C’est à cet avis que se rangea aussi le shogoun.

En 1619, les résidents anglais furent assaillis et maltraités dans les rues de Hirado par les Hollandais et les Japonais réunis. On offrit 50 rials à celui qui rapporterait la tête de Cocks. Il y eut des émeutes. Des soldats japonais durent être envoyés pour protéger la factorerie anglaise. Le daïmio de Hirado se fit finalement délivrer l’engagement signé de Specx et de Cocks qu’il n’y aurait plus d’émeute dans les rues. Ce sont les lettres de Cocks qui nous appren-